Cette collection d'oeuvres profanes a appartenu au Cardinal Fech et s'offre au visiteur à la Mairie de Calvi

La collection du Cardinal Fesch...une exposition permanente à la Mairie de Calvi


Les œuvres des peintres primitifs italiens abritées par le musée du même nom à Ajaccio constituent avec celles du Louvre et du Petit Palais, la collection la plus représentative de France. La vie et l’œuvre de collectionneur du cardinal Fesch ont de multiples facettes qui se superposent à la complexité d’une société en profonde mutation de la fin du XVIIIème et du début du XIXème siècle. Tantôt artisan, tantôt opposant à la politique napoléonienne, acteur de la reconstruction religieuse de la France, sa carrière se calque sur celle de son illustre neveu. Amateur d’art et collectionneur boulimique, il bâtira dans un contexte social extraordinaire une collection hors du commun. De 1827 à 1837, il fait construire à Ajaccio le palais qui abrite aujourd’hui le musée et la bibliothèque municipale. Il souhaitait fonder un institut supérieur des arts qui ne vit pas le jour mais dont il reste le musée, riche d’un legs de 1200 tableaux que le cardinal prit sur sa collection. La collection des primitifs italiens est sans doute, avec celle du Louvre et celle du Petit- Palais d’Avignon, l’une des plus riches et des plus représentatives que l’on puisse voir en France. A sa mort, sa collection devait enrichir pour partie cet institut dédié à la formation intellectuelle et artistique de la jeunesse corse ; le reste, composé des œuvres les plus précieuses revenait à son fils aîné, Joseph Napoléon Bonaparte, Comte de Survilliers. C’est ainsi que la collection de peintures de Calvi, née de la volonté du Comte de Survilliers d’étendre ses libéralités aux différentes communes de l’île, est de toute évidence l’une des attachantes petites sœurs de la prestigieuse collection ajaccienne : 300 tableaux sont prélevés ? sur la masse des tableaux du cardinal en dehors de la grande galerie. A Calvi ne sont présentées que des œuvres profanes, les œuvres illustrant des faits sacrés étant déposées dans les églises.


Zoom sur le continent africain, d’après Pierre-Paul Rubens...

Né en Wesphalie en 1577, où ses parents vivaient en exil, il retourne s’installer à Anvers avec sa mère à la mort de son père. Formé et reçu maître à la guilde de Saint Luc, il quitte Anvers en 1600, pour rentrer au service du Duc de Mantoue. En Italie, il est à la fois peintre et diplomate. Après avoir rempli quelques missions, il retourne précipitamment à Anvers au chevet de sa mère mourante. En 1608, il y est nommé peintre à la cour de l’Archiduc Albert et de l’Infante Isabelle. Il connaît, dans la maison qu’il achète alors, une vie régulière et laborieuse dédiée à son art. Il reprit son activité diplomatique en 1625 qui lui valut d’être anobli aussi bien par le roi d’Espagne que par le roi d’Angleterre. Veuf en 1626 de sa première épouse, Isabelle Brant, il épouse en secondes noces Hélène Fourment, dont il aura cinq enfants et avec laquelle il vécut dans la félicité jusqu’en 1640. Après son retour d’Italie, Rubens impose son style puissant à l’école anversoise. Doté d’une imagination fertile et originale, il fait preuve d’une audace novatrice dans le dynamisme et la fermeté de ses corps qui restent cependant plein d’harmonie et d’élégance. Son art arrivé à maturité vers 1620, exprime la vivacité et la spontanéité, aussi bien dans les grandes compositions que les portraits plus intimistes. Ses sujets sont variés, des scènes religieuses les plus dramatiques, aux œuvres profanes les plus instinctives, qui rendent hommage à la vie saine proche de la nature qu’il affectionne. Fortement marqué par l’ampleur des compositions italianisantes, il révolutionne le style méticuleux et raffiné du Nord en introduisant l’énergie de la couleur et le brio de l’exécution. Caractérisées par le mouvement de la vie en perpétuel bouleversement, ses compositions font la part belle à la luminosité dans laquelle évoluent des types humains idéalisés, héroïques et sensuels.


« Le Continent africain »

Exposée à l’Hôtel de Ville de Calvi et issue de la donation du Comte de Survilliers, cette œuvre, donnée pour une copie du XVIIIème siècle, est la représentation allégorique des quatre parties du monde conservée au Kunsthistorisches Museum de Vienne. Daté entre 1612 et 1615, ce tableau est significatif de la période de la carrière de Rubens où les représentations mythologiques et allégoriques s’imposent dans son œuvre aux côtés des scènes religieuses. Ici, dans son interprétation du monde, Rubens organise ses figures allégoriques dans un mouvement circulaire que le jeu des regards vient souligner. En haut à gauche, il dépeint le Danube sous les traits d’un personnage masculin penché vers l’allégorie de l’Europe. En- dessous, Rubens situe le Nil enlaçant le noir continent africain dont le visage se tourne vers le spectateur. A leur droite, le continent américain, les bras posés sur le fleuve Amazone, s’incline vers le couple formé par le continent indien et le Gange.

Tarifs

Accès libre. Demandez l'autorisation de visite à l'accueil de la Mairie de Calvi.

Prestations

  • Visites

    • Visite individuelle :
    • Visite groupe :

À savoir

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    Toute l'année. Tous les jours.
    Fermé samedi et dimanche.
    Fermetures exceptionnelles les 1er janvier, Lundi de Pâques, Jeudi de l'Ascension, Lundi de Pentecôte, 1er mai, 8 mai, 14 juillet, 15 août, 1er novembre, 11 novembre et 25 décembre.
    De 08h30 à 12h00 et de 14h00 à 17h00.

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